Les éleveurs des races patrimoniales normandes et leurs partenaires s'unissent au sein de la fédération races de normandie pour :
- Préserver et promouvoir une biodiversité génétique, rustique, adaptée aux spécificités des territoires normands
- Valoriser le savoir-faire des éleveurs actuels et futurs
- Coordonner des actions de formation et de professionnalisation
- Développer des filières locales d'excellence dans l'agriculture et l'agro-alimentaire
- Encourager l’utilisation de races locales dans les services à la personne, les loisirs et le tourisme
Les races et leurs éleveurs
Âne Normand
Élevé par Alain Cheyrezy
Petit mais costaud ! Rassurant par sa taille, l’âne normand est l'ami de la famille !
Il peut vous accompagner en randonnée, participer aux travaux de maraichage, entretenir les espaces naturels ... et tant d'autres choses pour lesquelles son bon caractère le prédispose !
Race patrimoniale emblématique de la Normandie, la perte de ses usages entraine la chute de ses effectifs : c’est une race aujourd’hui considérée en cours d'extinction avec 30 naissances/an.
Ses atouts sont pourtant nombreux ... adaptation au changement climatique, éco pâturage, aptitudes aux petits travaux agricoles (maraichage, portage...) et évidemment adepte et compagnon du tourisme vert !
Percheron
Élevés par Etienne et Julie Decayeux
La race percheronne est la plus connue des races de chevaux de trait et la plus répandue au niveau mondial. Elle est présente sur tous les continents. Le cheval percheron est originaire de la Région du Perche, plus précisément son berceau est la Vallée de l’Huisne.
C’est un cheval puissant et de grande taille, avec beaucoup de chic et de prestance. Sa couleur de robe est grise ou noire. Son tempérament est calme et d’un emploi facile ce qui permet des utilisations variées : équitation, attelage de loisir ou compétition, travail dans les champs, débardage, travail au service des collectivités….
Son tempérament est généreux et sa force tranquille.
Il faut préserver cette race car elle suscite beaucoup d’intérêts de la part d’une clientèle française et étrangère. Le cheval percheron peut être un atout pour les enjeux sociaux et écologiques de demain, une alternative au engins motorisés notamment dans les zones naturelles fragiles ou boisées. Un cheval idéal très apprécié comme compagnon de travail ou de loisir.
Poule de gournay
Élevée par le lycée agricole d'Yvetot
D’aspect élégant, cette volaille dispose d’un plumage noir et blanc dit «caillouté» puisqu’il comprend des plumes blanches mêlées à des plumes noires et noires tachetées de blanc.
Les œufs qu’elle fournit sont blancs et assez gros (60 grammes au moins), on lui en attribue une production de plus de 150 par an. Quant à la chair, sa finesse et sa tendreté exceptionnelles font sa renommée.
Assez précoce pour une race ancienne, les premiers poulets peuvent être abattus à l’âge de cinq mois, ils fournissent des rôtis pouvant aller jusqu’à deux kilogrammes. Engraissés avec du blé macéré dans du bas-beurre, on produisait de savoureux poulets et poulardes «à la reine».
A l’origine répandue dans le Pays de Bray géologique, c’est la poule d’herbage par définition. Très vive, c’est une chercheuse émérite sachant très bien trouver sa nourriture dans les champs au cours de ses pérégrinations. Sa rusticité, son aptitude à la ponte et à la production d’une chair savoureuse font de cette volaille une race fermière à deux fins.
Porc de Bayeux
Élevé par Jérôme Lepoivre
Le porc de Bayeux est issu d’un croisement, effectué au milieu du 19° siècle, entre le porc Blanc de l’ouest et le Berkshire, un porc anglais.
C’est un animal blanc avec des taches noires et de grandes oreilles tombantes. Il était surtout répandu en Normandie pour absorber les sous-produits de la fabrication de fromage.
Le porc de Bayeux est bien adapté à la vie en plein air. Il produit une chair goûteuse et persillée, valorisée aussi bien en charcuteries de grande qualité qu’en viande fraîche.
Sa préservation contribue au maintien d’un patrimoine génétique, dont les caractéristiques pourront être utiles dans l’avenir.
Le cochon ne peut pas transpirer et sa peau est très sensible, c’est la raison pour laquelle il adore se rouler dans la boue pour se protéger des coups de soleil et de la chaleur.
Lapins Normand et blanc de Hotot
Élevés par Aline Florand
Aline Florand soigne méticuleusement ses beaux lapins normands et Blanc de Hotot qu’elle reproduit près de Saint-Vaast-La-Hougue, au nord-est du Cotentin.
Mouton Cotentin
Élevé par Jean-Louis Wolff
Race herbagère, allaitante, très bien adaptée au climat tempéré de Normandie : doux, humide et venteux…
Avec, une tête rose et blanche, sans corne ni toupet et des orbites saillantes, le front et le mufle sont larges. Les oreilles inclinées vers l’avant sont grandes et la toison volumineuse.
Race facile à élever qui allie des qualités maternelles (facilité d’agnelage, production laitière) avérées avec des qualités bouchères (conformation, croissance, classement carcasse) remarquables.
Sa capacité corporelle importante, lui permet de valoriser aisément des fourrages grossiers… l’herbe principalement.
Sa toison est bien fournie, d’une laine recherchée pour la longueur de sa fibre et son pouvoir élastique. Cette dernière lui confère la possibilité de résister aux intempéries et donc d’être dehors par tous temps.
Son calme et son élégance en font une race prisée pour les concours d’animaux.
Mouton Roussin de la Hague
Élevé par Alexis Caubrière
Race reconnue en 1982, c’est un mouton précoce, prolifique et rustique. Le Roussin est une race d'herbage bien adaptée au climat océanique, qui valorise les zones pauvres comme les riches pâturages.
Cette race possède de très bonnes qualités maternelles de par son comportement à l'agnelage et ses aptitudes laitières. La prolificité moyenne des élevages pour la campagne 2022 s’élevait à 1,74.
Elle produit des carcasses de qualité et de poids correspondant parfaitement à l'attente des bouchers par son rendement et du consommateur par ses qualités gustatives.
Elle répond en tous points aux exigences de l'élevage moderne : productivité et autonomie. C'est une brebis très facile à mener, calme, demandant peu de soins et une alimentation modérée. Sa valeur laitière lui permet d'alimenter sans difficulté ses agneaux. Très maternelle, elle les élève et les défend, limitant au minimum les interventions de l'éleveur. Les mises bas sont la plupart du temps faciles.
COB Normand
Élevé par Bruno Paysant
La race Cob Normand est née dans la Manche et principalement dans le Cotentin. C’est le plus léger des neufs races de chevaux de trait français. Son mental bien équilibré, la qualité de ses allures, sa souplesse et son entrain naturel lui confèrent d’excellentes aptitudes à l’attelage et sous la selle.
Courageux, vif et élégant, la polyvalence du Cob normand est aujourd’hui valorisée par de nombreuses utilisations: équitation, tourisme, services à la personne.
Acteur historique de l'évolution de la place du cheval dans la Société, adapté à de multiples fonctions, le Cob normand accompagne les collectivités dans leur transition écologique (débardage, ramassage des déchets, transport de personnes, entretien de la voirie), assure la sécurité du public dans les brigades équestres policières, participe au renouveau du travail des champs attelé, à l’essor de l'équitation et de l’attelage de loisir auprès d’un public grandissant d’utilisateurs professionnels et amateurs.
Sa rusticité associée à une solide constitution lui permettent de vivre toute l’année dehors où il s’adapte aussi bien aux riches terres d’herbages qu'aux landes au fourrage grossier.
Vache Normande
Élevée par Aurélie Cauchard
Reconnaissable à sa robe aux 3 couleurs (bringé noir, blond fauve et blanc caille), et à ses lunettes autour des yeux, la vache Normande est aujourd’hui indissociable du paysage bocager.
Grande mangeuse d’herbe, elle gagne les prairies dès la sortie de l’hiver, pour y pâturer l’essentiel de l’année. La Normande est une race mixte qui excelle tant dans la production laitière que dans la valorisation de sa viande.
Ces vaches dociles, faciles à vivre, contribuent à la sérénité de leurs éleveurs dans le maintien du respect de l’environnement et du consommateur.
Chèvre des fossés
Élevée par Anthony Crespin
Charmante petite chèvre rustique et docile à la robe allant du bleu-gris au noir poudré parsemée de poils blancs et bruns. La chèvre des Fossés, autrefois appelée la chèvre commune du grand ouest, est particulièrement adaptée au climat humide bas normand grâce à son sous-poil de bourre qui la protège des intempéries. Sa tête très expressive arbore des petites cornes et des oreilles fines postées en forme de V.
De son histoire, liée à l’élevage familial en autoconsommation, la chèvre des fossés a gardé un côté amitieux avec les humains.
Sa rusticité lui permet de passer le cap avec une nourriture en dent de scie. Son attrait pour la strate arbustive de ronces, ajoncs et espèces invasives, participe à l’augmentation de la biodiversité en maintenant la prairie.
Son lait riche en oméga 3 et en ferments (étude INRAE 2017) en fait un produit d’avenir pour une installation en élevage extensif avec un investissement modéré.
Mouton Avranchin
Élevé par Emmanuel Legrand
Race herbagère pouvant vivre dehors toute l’année, le Mouton Avranchin se distingue par la qualité de sa viande, persillée et peu grasse, ainsi que la qualité de sa laine. C’est la deuxième meilleure de France, après le Mérinos !
Son caractère est docile et familier, ce qui en fait un choix idéal pour les petits élevages.
L’Avranchin est facile à élever, les brebis se conduisent en plein air quasi-intégral. C’est une race herbagère bien adaptée au terroir Normand et aux enjeux de demain. La qualité de sa laine est son principal atout avec une finesse et une douceur exceptionnelle qui sont mis en avant dès la création de la race en 1928.
Canards de Rouen et Duclair
Élevés par Gwenaëlle Charpentier
Canard de Rouen
Tête verte, collier blanc, miroirs bleus et crosses noires lustrées chez le mâle, plumage « Isabelle » et à l’arcade sourcilière bien marquée chez la femelle ; c’est le canard de référence. Reconnu et élevé dans de nombreux pays, ce bel animal sait faire la conquête des éleveurs tant par sa beauté que pour ses qualités gastronomiques.
La croissance du Rouen est impressionnante, le jeunes atteignent pratiquement la taille adulte à l’âge de deux mois, même si la masse n’arrive que plus tard.
Canard Duclair
Cité dans la littérature avicole dès la fin du XIXème siècle, il est parfois surnommé l’avocat, à cause de sa livrée. Il est à l’origine de la création de la célèbre recette normande du canard au sang. Ses œufs, de 70 grammes au moins, présentent un beau coloris vert. De surcroît, sa croissance est rapide et sa chair est moins grasse que celle du canard de Rouen.
Unanimement identifié comme un canard « excessivement rustique », le Duclair possède, outre ses qualités gustatives, une très grande aptitude à la ponte et à l’incubation.
Une production locale tournée vers la gastronomie se remet progressivement en place représentant un élément essentiel de la préservation de ces beaux normands.
Âne du Cotentin
Élevé par Brigitte PIEAU
Originaire de la Manche, l’âne du Cotentin remonte au moins au XVIème siècle. Il a longtemps été utilisé comme animal de bât dans les exploitations agricoles normandes.
C’est un âne gris reconnaissable à une bande brune portée sur le dos, dit « croix de Saint André ».
Intelligent, doux et docile, il mesure en moyenne entre 1.15m et 1m35 au garrot et est élevé pour la randonnée, l’attelage, le tourisme, des missions thérapeutiques mais aussi pour la production de lait d’ânesse, utilisé en cosmétique.
Abeille Noire de Normandie
Élevée par Baptiste L'Hernault et Claire Escaich
L'abeille noire Apis mellifera mellifera, seule abeille installée en Europe du nord et de l'ouest depuis des millénaires, est adaptée à l'environnement et au climat normand. Trapue et de couleur brun sombre, elle est autonome, elle a tendance à stocker ses provisions près du nid, le couvain, ce qui lui permet de traverser les périodes difficiles avec des chances de survie élevées, en limitant l'apport nourriture artificielle et industrielle.
La première qualité de l'abeille noire est d'être une excellente pollinisatrice, voire la meilleure de toutes les abeilles mellifères. Elle récolte une grande diversité de pollens. Son ardeur à butiner n'est plus à démontrer.
Elle doit être préservée afin de respecter un héritage millénaire de biodiversité et de conserver ses caractères spécifiques et adaptatifs. La transmettre aux générations futures permettra sa disponibilité pour les apiculteurs amateurs et professionnels, en race pure ou en croisement productif.
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